vendredi 30 octobre 2009

La cascade de Kpimé

Le lendemain, départ pour les cascades de Kpimé. Chutes d’eau spectaculaires qui alimentent une centrale électrique. Lieu touristique par excellence. Beaucoup de gens y viennent pour pique-niquer et profiter de la vue. Certains plus téméraires s’aventurent au pied de la cascade pour se rafraichir. Puis nous repartons pour une heure de marche à travers la brousse puis la forêt afin de rejoindre une seconde cascade plus petite, en plein cœur de la végétation où nous avons pu nous baigner. Quel plaisir ! après le pique-nique au bord de l’eau, nous avons pris le chemin du retour pour Lomé.

Descente du Pic d’Agou

Le samedi 24 octobre, nous sommes allés au Pic d’Agou, point culminant du Togo à 986 mètres. Arrivés au pied du pic en taxi brousse, nous avons pris des zemidjan afin de rejoindre le sommet du pic. Nous avons parcouru ainsi 12 ou 13 kms sur une route parsemée d’embuche : virage, trous, bosses, boues, feuilles… imaginez à trois sur une moto avec nos sacs à dos. Quelle rigolade ! Au sommet, une vue imprenable sur le plateau et la frontière ghanéenne. Après le repas, et une fois la pluie passée, nous avons pris les chemins de randonnée accompagnés par un guide expérimenté. En effet, le terrain est glissant. Le but du jeu : descendre le pic d’Agou sans tomber. Oui, on a réussi ! Descente magnifique au milieu d’une forêt tropicale très dense, où se mélangent des multitudes d’arbres : caféier, baobab, cacaotier, palmier, bananier, ananas, oranger, citronnier, hibiscus, bambous, cannes à sucre et plein d’autres… une splendeur incomparable. L’expédition aura duré trois heures et demi. Nous avons traversé plusieurs villages durant notre descente et rencontré des femmes descendant les marches avec de grosses bassines remplies d’eau sur la tête avec une telle agilité que nous avions l’air d’escargot à côté.

Visite guidée de Togoville

Le même jour, nous avons embarqué dans une pirogue pour traverser le lac Togo afin de rejoindre Togoville. Le Lac est d’une immensité démesurée. Nous mis une demi heure avant de s’échouer sur la plage de la ville sainte. En effet, depuis 1973, Togoville est considérée comme une ville sainte, suite à l’apparition de la Vierge Marie sur le Lac Togo, où le vaudou est omniprésent. Au sein de la ville, résident 4 prêtres et une prêtresse qui ont pour rôle de veiller à la prospérité et au bon déroulement des évènements chacun dans leur quartier. Il se peut que certaines personnes du pays viennent expressément demander l’aide de ces sages lorsqu’ils sont malades ou pour les conditions climatiques par exemple. Nous avons eu le privilège de rencontrer l’unique prêtresse de cette ville. Elle nous a accueilli chez elle et nous avons pu échanger avec elle sur son rôle… pour cela nous avons du nous prêter à une cérémonie d’accueil en habits traditionnels, le pagne. Nous devions nous agenouiller et frapper dans nos mains à l’arrivée et à la sortie de la prêtresse. Ensuite, nous avons été voir les arbres qui protègent les jumeaux. Ils sont tous deux très grands et entourés par un drap blanc à la base du tronc, leurs racines sont infiniment grandes. Nous avons pu voir également des fêtiches (stèles vaudou) dans la ville où la population se rend pour faire les sacrifices et les incantations vaudou (image très spectaculaire parfois).

Visite de la maison des esclaves à Agbodrafo

Le dimanche 18 octobre, nous avons eu le privilège de nous rendre à Agbodrafo pour y visiter la maison des esclaves. Nous avons eu droit à une visite guidée de celle-ci, nous racontant toute l’histoire de cette maison et du peuple togolais. Durant la visite, nous avons eu la possibilité de nous mettre quelques minutes dans la peau des esclaves noirs de l’époque en entrant dans les soubassements de la maison où ils étaient retenus en 1800. Nous sommes donc passés par une trappe à l’intérieur de la maison servant d’ouverture aux maîtres pour donner à manger aux esclaves. Une fois descendus, nous nous sommes retrouvés sous la maison, accroupis, le dos vouté, sur de la terre battue, dans le noir éclairé par une lampe à pétrole. L’air y était très saturé presque irrespirable de par l’humidité, la terre, la poussière… Afin de ressortir des soubassements, nous avons emprunté le chemin des esclaves, en passant par d’étroites ouvertures dans les murs de briques, nous obligeant à ramper à terre. Cette maison porte encore aujourd’hui une charge émotionnelle très forte, cette expérience nous aura montré à quel point l’homme fut cruel en retenant les esclaves dans de telles conditions.

On avance, on avance, on avance…

Cela fait quelques semaines, il est vrai que nous n’avions pas posté de messages sur le blog. Afin de rompre le silence et de rassurer les plus anxieux, nous revoilà. Durant ces dernières semaines, les actions que nous menions sur le terrain depuis le début de notre stage, se poursuivent. Concernant, l’alphabétisation, les progrès se font sentir, nous commençons la lecture de petites phrases, de petits textes. Quant à la sensibilisation VIH SIDA, nous continuons à parcourir le quartier en allant à la rencontre de la population, les gens sont toujours aussi réceptifs qu’à notre arrivée. Enfin, lors de la sensibilisation sur les droits et devoirs des enfants, nous avons travaillé à partir de petits jeux de scène, mis en acte par les enfants pour entamer la discussion sur différentes thématiques. Par la suite, les enfants ont choisi de rédiger une chanson sur leurs droits et devoirs. Cette dernière n’est pas encore finalisée.

jeudi 8 octobre 2009

Un week end à Yometchin

Dimanche 4 octobre, nous avons été accueillis par le chef du village de Yometchin afin d’effectuer une sensibilisation sur les droits de la femme auprès des villageoises le lundi matin à 7h. Nous avons ainsi pu découvrir la vie au village le temps d’une soirée et d’une nuit. La nuit tombe à 18h, puis nous allons manger à la lumière d’une lampe à pétrole à la table du chef du village, accompagné d’un petit verre de togodine (boisson locale alcoolisée) en apéritif pour nous souhaiter bonne arrivée. Puis les villageois vont se coucher très tôt, pour se lever vers 4h du matin au levé du soleil. Le lendemain matin, nous sommes intervenues auprès des femmes du village. L’intervention aura duré 2h. Elles nous ont expliqué les difficultés qu’elles pouvaient rencontrer dans leur vie au village, dans leur foyer, du manque de considération de la part des hommes, de leurs soucis financiers et de ce fait de leur difficulté à scolariser leurs enfants. Elles ont également expliqué que pour la majorité le fait de ne pas être allées à l’école était un véritable handicap. Cependant, peu d’entre elles envisagent de mettre leurs filles au collègue. En effet, les familles préfèrent envoyer les jeunes garçons plutôt que les filles car elles ont besoin d’elles pour travailler à la maison et que bien souvent les jeunes filles tombent enceintes lorsqu’elles vont au collège. Nous avons pu ressentir que les femmes ont mis l’accent sur leurs problèmes financiers pensant que nous pourrions leur apporter un soutien à ce niveau. Nous avons dû recadrer l’intervention et leur signifier que le respect de leur droit ne devait dépendre de leur niveau de vie. Nous leur avons donné différents conseils comme celui de se réunir en groupement de femmes afin de surmonter leurs difficultés ensemble et non de façon isolée. Lorsqu’elles seront bien organisées, elles pourront alors prétendre participer aux réunions de prise de décision du village avec les hommes. Nous y retournerons dans quelques semaines pour voir l’évolution de la situation et la motivation des femmes à se mobiliser.

Rencontre avec la population locale

Nous continuons nos interventions à raison de deux demi-journées par semaine au sein du quartier de Gbossimé. Pour cela nous nous promenons dans le marché et allons à la rencontre des commerçants, des coiffeuses et leurs apprenties et de groupements de jeunes dans la rue. L’approche reste facile, ces personnes acceptent volontiers d’échanger avec nous sur ce sujet et d’écouter les réponses que nous pouvons apporter à leurs questions. Le contexte de nos interventions (sur le marché, pendant les activités commerçantes) ne permet pas toujours une interaction satisfaisante. D’une part, certaines personnes nous écoutent par politesse mais ne semblent pas réellement intéressées. D’autre part, le commerce oblige parfois certaines personnes à interrompre la discussion pour aller servir leurs clients. Cependant, nous avons également eu des échanges très riches. Certaines personnes se posant beaucoup de questions auxquelles nous tentons de répondre. Nous avons dernièrement abordé des sujets très ambigus comme l’infidélité dans les couples mariés et l’impossibilité pour la femme de demander à son mari de mettre un préservatif par exemple, alors qu’elle sait pertinemment que son mari la trompe ou encore choisir de partager la vie d’un sidéen au quotidien et dans l’intimité. Nous devons alors adapter nos réponses et nos conseils à la culture togolaise mais aussi aux religions pratiquées, ce qui n’est pas toujours facile. Grâce à la présence de Manassé un volontaire de l’association JMV, nous arrivons à dépasser la barrière de la langue et à mettre du sens derrière certaines expressions utilisées par la population locale.

Alphabétisation à Vakpossito

Comme prévu avec les femmes du village de Vakpossito, nous avons commencé les séances d’alphabétisation le mercredi 30 septembre. Elles sont venues très nombreuses, environ 30. Difficile d’apprendre à un groupe aussi important, d’autant que les femmes se dispersent vite et ne comprennent pas toutes le français. Cela ne facilite pas notre intervention. Cependant, les intervenants d’AIFED se chargent de maintenir le calme lors de chaque séance et de traduire nos paroles si nécessaire. Nous allons intervenir là-bas à raison de deux fois par semaine. A la fin de notre stage, l’intervention sera poursuivie par une autre stagiaire d’AIFED qui reste au Togo jusqu’en juillet 2010.

samedi 26 septembre 2009

belle surprise

Cette semaine, nous avons commencé à apprendre les syllabes en cours d'alphabétisation et dans l'ensemble, ils assimilent très bien.
De plus, nous avons insisté pour qu'ils arrivent à l'heure le soir soit 18h et non 19h comme à l'habitude(arriver avec une heure de retard, c'est ce qu'on appelle l'heure togolaise). Vendredi, tout le monde est arrivé entre 18h et 18h30, ça commence à faire effet.
Christine, une des femmes, nous a apporté un cadeau, une grande corbeille de fruits: 3 papayes, 2 ananas et une vingtaine de bananes). Cela nous a beaucoup touché.
Christine voulait s'excuser d'avoir oublié son cahier dans un village où elle s'était rendue et de n'avoir pu le récupérer avant vendredi.

Le Louga

Nous avons goûté une nouvelle spécialité d'ici cette semaine, que l'on appelle LE LOUGA. Fabriqué à base d'arachide, cette friandise ressemble beaucoup à la nougatine de chez nous. Attention aux dents, mais ne vous en faites pas pour nous, nos dents sont acérées. En plus c'est délicieux et c'est pas cher. Hi, hi, hi !!!

La scolarité des jeunes au Togo

Nous nous sommes rendues mercredi 23 septembre, dans l'après-midi à Vakpossito, rencontrer les enfants du village suite à la rentrée scolaire qui a eu lieu le lundi 21 septembre. nous avons discuté ensemble de l'importance de la scolarité pour ces jeunes et de leur devoir de réussir à l'école en étant assidu et en redoublant d'efforts pour réussir. Par ailleurs, nous avons vu au journal télévisé, qu'il est demandé aux jeunes filles de se couper (raser) les cheveux pour aller à l'école et ce pour deux raisons. D'une part, selon les togolais, les jeunes filles doivent se concentrer sur leurs études et non sur leur apparence physique, esthétique (cheveux, maquillage, tresses...). D'autre part, les togolais pensent que les jeunes filles usent de leur charme pour séduire leur maître, ainsi, elles ne peuvent plus le faire, le risque est moins important. Nous avons également constaté que tous les enfants se rendent à l'école en uniforme, celui-ci est différent pour chaque école. Juste pour rire: lorsqu'un togolais vous demande:
Est-ce que tu fréquentes ? Il vous demande seulement si vous allez à l'école.

formation AGR

Vendredi 25 septembre, au matin, nous rencontrons les femmes de Vakpossito avec AIFED et Mme Duti (consultante dans une entreprise de développement qui soutient les actions solidaires en milieu rural).
La rencontre avait pour but de discuter des activités marchandes des femmes du village (de leur petit commerce). La formation sur les AGR (Activités Génératrice de Revenu) leur permet d'apprendre à mieux gérer leur activité afin de réaliser des bénéfices. Mme Duti leur a transmis quelques conseils; comme étudier le marché pour savoir quels produits vendre et où les vendre. Par exemple, la vente de sodabi (boisson alcoolisée locale) n'est pas rentable dans un quartier musulman.
Elles ont également appris qu'il était nécessaire d'évaluer les coûts de leur commerce (achat des produits, transport...) afin de fixer leur prix de vente pour en tirer un bénéfice. Et enfin, elle leur a dit de ne plus vendre à crédit.
Dans l'ensemble, au travers du témoignage de ses femmes, nous avons pu constater que peu d'entre elles, en faisant leur petit commerce, arrivent à être indépendante de leur mari car en rentrant au foyer, elles doivent rendre des comptes et seules quelques unes arrivent à faire des bénéfices.

La messe du dimanche

Nous sommes allées le dimanche 20 septembre à la messe de 9h en l'église catholique du quartier de Casablanca, un autre quartier de Lomé. Nous avons assisté à la messe (durée 1h30 à 2h) avec l'ensemble des fidèles. La messe fut très animée, les gens s'y rendent en tenues traditionnelles, dans leurs habits de fêtes. Tout au long de la messe, les fidèles chantent, dansent et frappent des mains au rythme de l'orchestre musical composé d'une batterie, d'une basse, d'un synthétiseur et de différents instruments africains. La langue utilisée pour célébrée la messe est le français, seuls quelques chants sont en Ewé. Il y a au total trois messes dans la journée (6h30, 9h, 18h). Nous avons été très surprises par le nombre de fidèles présents à chacune des messes (environ 1000 personnes) et par leur participation (lorsque le prête s'adresse à ses fidèles, certains se rendent jusqu'à l'autel pour lui répondre, même les enfants).

dimanche 20 septembre 2009

les jeunes face au SIDA

Rencontre avec les jeunes de Vakpossito pour discuter des IST (Infections Sexuellement Transmissibles) et notamment du VIH/SIDA. Il est important de savoir que les Togolais prônent l'abstinence. De plus, leur mot d'ordre pour les jeunes est : les études d'abord et pas de petit copain ou petite copine, le temps qu'ils sont élèves. ce qui signifie abstinence totale afin notamment d'éviter les grossesses non désirées et ainsi que les jeunes filles soient contraintes d'abandonner l'école.

1ère action contre le SIDA

Vendredi matin, nous avons été faire notre première sensibilisation sur le VIH/SIDA dans le quartier de Gbossimé. Nous avons rencontré un homme et deux groupes de femmes (12 au total), d'âge variable. Ces personnes ont été très accueillantes, à l'écoute et ont bien participé en osant poser toutes leurs questions même les plus personnelles. Nous avons pu remarquer que la parole était très débridée et que le sujet n'était pas tabou. Cependant, certaines idées persistent comme croire qu'il ne faut pas approcher une personne qui à le SIDA, par exemple. Malgré de nombreuses sensibilisations de la part des asso et de l'état, il semble que peu de gens utilisent les préservatifs. Un grand travail reste à faire.

Rencontre avec les chefs de village

Samedi matin, départ pour Yopé, à 40 km de Lomé pour rencontrer le chef du village afin d'avoir son accord pour sensibiliser les femmes et les enfants sur leurs droits et devoirs. Nous sommes partis à 9h00 de la maison pour pendre un taxi, dans lequel nous avons dû nous serrer à 4 à l'arrière et 2 à l'avant à coté du chauffeur. Puis, arrêt à 2km de Yopé pour prendre le taxi moto, pour les petites routes de sable, mais attention à 3 sur la moto... Après la rencontre, nous sommes retournés jusqu'au goudron à pied, sous une chaleur ardente (2 km)... puis, nous nous sommes désaltérés avec une poche d'eau fraîche, puis nous repartons en taxi moto vers Yometchin a 15 km, pour discuter également avec le chef de ce village. Nous avons reçu un très bonne accueil suite à notre proposition d'action de sensibilisation et un igname nous a été offert. Ces rencontre et ce "voyage" ont été riches en émotion.

Les maitresses

Eh oui !!! Ca y est, nous sommes surnommées "maîtresses" puisque nous donnons des cours d'alphabétisation. Deux nouvelles personnes nous ont rejoint en cette fin de semaine. Nous continuons l'apprentissage de l'alphabet. Le rythme de vie des Ameybos posent quelques difficultés quant au respect des horaires et à l'assiduité des élèves notamment le vendredi soir puisque la plupart partent loin pour le marché du samedi.

jeudi 17 septembre 2009

le Dégé

Aujourd'hui nous avons gouté au Dégé, spécialité sucrée, à base de semoule, de yaourt, de sucre et de glace pilée. Un mélange frais que Delphine n'a pas trop apprécié...

2ème séance d'alphabétisation

Mercredi 16 septembre, 18 h, 2 personnes de plus rejoignent le groupe. Ils sont tous toujours très motivés et gaies. Nous nous adaptons au niveau de chacun. Notamment avec Sophie qui connait déjà son alphabet. Nous lui proposons de travailler chez elle la formation des lettres et de revenir lundi prochain, lorsque nous aurons un peu plus avancé avec le reste du groupe. Ou par exemple avec Rosalie, avec qui nous prenons un peu plus le temps de faire en utilisant plusieurs méthodes de formation des lettres (les points à relier par exemple). De plus, nous nous sommes rendus compte que certaines personnes ont des problèmes de vues, ce qui entrave leurs capacités d'apprentissage.

Partage avec les enfants

Mercredi après-midi, nous avons réuni quelques enfants (12), du quartier de Gbossimé au bureau de la JMV afin de les sensibiliser sur leurs droits et devoirs avec le soutien de Polycarpe de l'asso HICA pour la première intervention. Nous avons discuté ensemble du droit à l'éducation, de la maltraitance (physique et morale) des enfants, du travail des enfants ainsi que de la traite des gens. Notamment de l'utilisation du bâton à l'école et dans les foyers. Il est important qu'ils comprennent que le bâton n'est pas nécessaire à leur éducation et à leur scolarisation. Seulement, ils doivent eux aussi se montrer assidus à l'école et respectueux des adultes. en effet, depuis quelques années avec l'arrêt du bâton dans certaines écoles, l'Etat a constaté une dégringolade des résultats et du niveau général des élèves. Les enfants n'apprennent plus leur leçon. Ainsi, certains parents réclament aux maîtres de taper leurs enfants à l'école lorsqu'ils ne travaillent pas bien. Aucun système de punition, substitutif au bâton n'a été réfléchi et mis en place, ce qui pose problème aux maîtres qui doivent parfois gérer des classes de cent élèves.
Le message adressé aux enfants semble être passé et il paraît maintenant important de sensibiliser les parents sur leurs devoirs et sur le droit des enfants afin de trouver d'autres méthodes d'éducation que le bastonnage ou les insultes souvent proférées par les parents.

Au crépuscule

Mardi soir, nous avons été visités par une musaraigne (elle était énorme), vous la retrouverez bientôt dans notre dossier photos : rien à voir avec celles de Normandie.

Matinée du mercredi 16 septembre

Rendez vous à Vakpossito à 9 h. Nous intégrons une réunion des femmes du village où elles prennent des décisions et s'organisent pour vivre en harmonie. Pendant ce regroupement, elles collectent de l'argent afin de pouvoir porter secours à l'une d'entre elles en cas de maladie, d'hospitalisation (il n'y a pas de système social et les frais médicaux doivent être avancés ainsi que le matériel et les médicaments). Ainsi, une personne qui n'a pas d'argent ne peut se faire soigner et risque fortement de mourir suite à la maladie, c'est pourquoi elles ont mis en place cette caisse de solidarité. Nous avons été accueillie les bras ouvert et remerciées de notre présence et de notre soutien dans leur lutte pour la défense de leurs droits.

Formation VIH/SIDA

Le mardi 15 septembre, nous avons suivi une formation sur la sensibilisation au VIH/SIDA avec Manassé (un bénévole de JMV). nous avons appris comment abordé la population par rapport à ce sujet et à nous préparer à certaines questions que les gens pourraient nous poser. Cela a été très instructif. Nous avons compris que ce sujet était encore mal connu par la population rurale et un peu mieux par la population urbaine. Certains pensent encore qu'il ne faut pas approcher les gens porteur du VIH ou qui ont le SIDA...

premiere séance alphabetisation

Mardi 15 septembre, 9 h, c'est la 1ère séance d'alphabétisation avec Abas, un jeune homme de 22 ans qui ne sait ni lire, ni écrire. Nous commençons par apprendre l'alphabet puis nous faisons une heure de mathématiques. Nous nous rendons compte qu'Abas sait compter mais qu'il ne sait pas écrire les chiffres. Il est très motivé et impatient d'apprendre, il voudrait tout faire le même jour.
18h, première séance d'alphabétisation avec un autre groupe, composé de 7 femmes et un homme. La majorité ne parle pas français mais en Ewé ou en Mina (dialectes locaux). Cependant, nous arrivons à nous faire comprendre car ils sont très motivés et à l'écoute. Nous commençons également par l'alphabet et nous décidons de ne pas faire de mathématiques pour l'instant. Nous nous revoyons le lendemain soir.

lundi 14 septembre 2009

sur le terrain

Ce matin, nous avons rencontré pour la première fois le groupe de personnes du quartier Gbossimé voulant participer à l'atelier d'alphabétisation. Cette première rencontre avait pour objectif de fixer les dates et horaires de chaque séance d'alpha. Dès le début, nous pouvons constater qu'il va falloir s'adapter aux besoins et planning de chacun. Nous devions nous rencontrer à 9h, la réunion est déplacée à 10h. A 10h, les femmes viennent nous voir pour demander de décaler la réunion à midi. Elles nous expliquent qu'elles doivent rester à leur stand dans la rue pour vendre car nous sommes lundi et qu'elles ont besoin d'argent pour vivre. Komlan, nous explique que le dimanche, les gens dépensent beaucoup pendant leur temps libre et vont également s'approvisionner en marchandise ce qui leur coûte cher. Nous nous retrouverons donc à midi. La réunion s'est très bien déroulée, nous avons fixé toutes les séances sur les créneaux horaires qui convenaient aux personnes. Ces dernières nous remercient beaucoup d'être là et de les aider, ce qui nous touchent énormément. Cet après-midi, nous sommes retournés voir l'association AIFED à Wakpossito (banlieue de Lomé). Nous les avons accompagnés sur le terrain à la rencontre de la population. Une rencontre a eu lieu avec des hommes et femmes d'un même village. la rencontre portait sur les droits de l'Homme et plus particulièrement sur le droit des femmes et leurs devoirs. Nous avons discuté de la violence faite aux femmes dans leur foyer et de la responsabilité des hommes ainsi que de la violence qu'elles peuvent subir lors des rapports sexuels. Les hommes ont une vision très réduites de la problématique. Ils témoignent que les femmes doivent les laisser vivre et qu'elles n'ont pas à leur dire ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Enfin, les femmes n'ont pas le droit de refuser de se soumettre sinon elles peuvent prendre des coups. les femmes disent que ceux sont les hommes toute la cause du problème, qu'ils ne sont pas raisonnés, qu'il faut davantage dialoguer dans une vie de couple et se modérer. Avant le départ, les habitants nous ont demandé notre nom. nous avons répondus en Ewé, ils ont applaudi et nous ont félicitées et encouragées à apprendre leur langue. Cette rencontre a été riche de réflexion et nous questionne énormément sur la place de la femme dans la culture togolaise en 2009.

une nuit un peu agitée

Imaginez-vous en train de dormir bien tranquillement quand soudain un petit bruit strident vous réveille. vous décidez d'allumer la lumière pour voir ce que c'est et LA ! devinez... Je vois un scorpion sur le mur au niveau de ma tête de lit. Au secours ! il se met à descendre et passe sous le lit. Je ne le vois plus. le lendemain, les bénévoles de l'asso ont mis de l'insecticide et ont tenté de nous rassurer mais ça n'a pas vraiment fonctionné. la cohabitation ne nous plaît guère et puis il ne paye pas le loyer lui ! sans doute voulait-il nous souhaiter "bonne arrivée" ou "weozon" comme les togolais le disent si bien. Enfin, tout est bien qui fini bien, ce soir nous changeons de chambre.

ça y est c'est le week-end

Nous avons profité de ce week-end pour découvrir un peu plus la ville de Lomé. Nous sommes allées samedi matin (accompagnées de 3 stagiaires infirmières et de BigCharles, bénévole à la JMV) à la caserne des pompiers pour la visiter et voir leurs moyens humains et matériels. nous avons eu l'honneur de faire le tour du bâtiment et des engards ainsi que: attention accrochez vous bien, de descendre du premier étage par le mât des pompiers. Waouh!!! Pour information, il n'existe que deux centres principaux de pompiers dans tout le Togo. les pompiers ici disposent de quelques véhiculent neufs mais la plupart sont vétustes. Ils disent être insuffisamment nombreux pour répondre aux appels et intervenir rapidement. L'état togolais a entendu les pompiers et de nouvelles recrues sont en train d'être formées, nous les avons vu en plein exercice (qui est loin d'être simple). Leur accueil a été très chaleureux et ils nous ont même invité à venir faire quelques jours de garde avec eux. L'après-midi, nous sommes allées au grand marché de Lomé: immense puisque nous n'avons pas pu en faire le tour complet. Les étales sont très diversifiés et répartis selon le produit vendu. En tant que Yovos (les Blancs), nous sommes très vite repérés et appelés de toute part pour acheter. La présence de bénévoles de l'asso avec nous, assure notre protection, étant bien connus sur le marché. Nous avons observés et appris qu'il fallait négocier longtemps avant d'acheter pour obtenir un produit à un prix raisonnable. cela peut prendre 30 à 45 min. Il faut se montrer sûr de soi et être tenace pour obtenir ce que l'on veut. Dans l'ensemble, les vendeurs Ameybos (les Noirs) restent agréables et souriants même lorsque l'on refuse d'acheter. En rentrant, nous avons fait le programme des première semaines de stage avec Komlan (président) et Senam (trésorier). Dimanche : découverte du quartier Gbossimé où nous vivons. en rentrant, nous sommes restées avec les enfants du quartier qui sont très contents de nous voir. ils nous ont appris quelques mots de vocabulaire Ewé (langue locale). le soir, nous avons fait la rencontre des bénévoles de la JMV des camps chantiers de cet été (environ 30).

vendredi 11 septembre 2009

les premiers jours

Le premier jour, direction le consulat pour nous enregistrer sur les listes des francais présents sur le territoire. Puis, la banque et retour en taxi moto à travers les rues de Lomé, mais attention aux bosses. La circulation est dense et le klaxon fonctionne beaucoup. De retour à la maison, nous rencontrons une représentante de l'association AIFED, Kafui,qui agit pour la promotion de la femme et la defense de leurs droits, avec laquelle nous allons travailler. le lendemain, elle nous a invité à venir participer à une réunion des femmes d'un village proche de Lomé, pour une sensibilisation sur le rôle qu'elles ont à jouer dans la vie du village: afin de devenir des femmes leaders et indépendantes. Nous les retrouverons dans quelques temps pour de l'alphabétisation, la JMV participant en leur offrant des fournitures. Nous avons également rencontré, le président de l'association HICA, Polycarpe, qui oeuvre pour la défense du droit de l'enfant. il est venu ce matin nous former sur le droit de l'enfant au Togo et sur la place de l'enfant dans la culture Togolaise. nous travaillerons également avec cette association. ce soir nous faisons le programme de notre stage, avec Komlan et Senam, président et bénévole de la JMV. la notion du temps ici n'est pas la même, ici on prend le temps de vivre, il ne faut pas être trop préssé, multipliez tout par trois et arrivez avec deux heures de retard à vos rdv... voilà on vous laisse avec ces dernières nouvelles, en espérant pouvoir bientot alimenter le blog avec des photos. bisous à tous

arrivée à Lomé

Après le stress du décollage, le vol c'est très bien passé. atterissage à 18 heures et là, premier choc; chaleur et humidité. A l'arrivée 2 heures d'attentes pour les formalités administratives puis petites frayeurs, il nous manquait un bagage, retrouvé un peu plus tard posé dans un coin de l'aéroport. en sortant, l'association JMV Togo, nous attendait comme prévu. Puis, nous avons pris le taxi (sans ceinture!!) pour rejoindre la maison du président de l'association, à Tokoin Gbossimé, un quartier de Lomé, à 10 min de l'aéroport. on se trouve notamment, près d'un marché au mouton. Très bon accueil.

mardi 1 septembre 2009

derniers jours

Ça y est, plus que quelques jours : J-7 exactement. Un peu en stress faut avouer. nous avons reçu toutes les deux notre visa. Prête à partir. Y a plus qu'à faire les valises et c'est pas une mince à faire.

samedi 11 juillet 2009

la création du Blog

Deux mois avant notre départ nous nous retrouvons pour créer ce blog. Au bout de 3 heures nous y sommes... Vous pourrez nous suivre dans notre voyage au Togo. Aujourd'hui, nous avons eu toutes les deux droit de se faire piquer. Eh oui, avant de partir, il faut penser aux vaccins. Prochaine étape, faire la demande de visa.