jeudi 17 septembre 2009

le Dégé

Aujourd'hui nous avons gouté au Dégé, spécialité sucrée, à base de semoule, de yaourt, de sucre et de glace pilée. Un mélange frais que Delphine n'a pas trop apprécié...

2ème séance d'alphabétisation

Mercredi 16 septembre, 18 h, 2 personnes de plus rejoignent le groupe. Ils sont tous toujours très motivés et gaies. Nous nous adaptons au niveau de chacun. Notamment avec Sophie qui connait déjà son alphabet. Nous lui proposons de travailler chez elle la formation des lettres et de revenir lundi prochain, lorsque nous aurons un peu plus avancé avec le reste du groupe. Ou par exemple avec Rosalie, avec qui nous prenons un peu plus le temps de faire en utilisant plusieurs méthodes de formation des lettres (les points à relier par exemple). De plus, nous nous sommes rendus compte que certaines personnes ont des problèmes de vues, ce qui entrave leurs capacités d'apprentissage.

Partage avec les enfants

Mercredi après-midi, nous avons réuni quelques enfants (12), du quartier de Gbossimé au bureau de la JMV afin de les sensibiliser sur leurs droits et devoirs avec le soutien de Polycarpe de l'asso HICA pour la première intervention. Nous avons discuté ensemble du droit à l'éducation, de la maltraitance (physique et morale) des enfants, du travail des enfants ainsi que de la traite des gens. Notamment de l'utilisation du bâton à l'école et dans les foyers. Il est important qu'ils comprennent que le bâton n'est pas nécessaire à leur éducation et à leur scolarisation. Seulement, ils doivent eux aussi se montrer assidus à l'école et respectueux des adultes. en effet, depuis quelques années avec l'arrêt du bâton dans certaines écoles, l'Etat a constaté une dégringolade des résultats et du niveau général des élèves. Les enfants n'apprennent plus leur leçon. Ainsi, certains parents réclament aux maîtres de taper leurs enfants à l'école lorsqu'ils ne travaillent pas bien. Aucun système de punition, substitutif au bâton n'a été réfléchi et mis en place, ce qui pose problème aux maîtres qui doivent parfois gérer des classes de cent élèves.
Le message adressé aux enfants semble être passé et il paraît maintenant important de sensibiliser les parents sur leurs devoirs et sur le droit des enfants afin de trouver d'autres méthodes d'éducation que le bastonnage ou les insultes souvent proférées par les parents.

Au crépuscule

Mardi soir, nous avons été visités par une musaraigne (elle était énorme), vous la retrouverez bientôt dans notre dossier photos : rien à voir avec celles de Normandie.

Matinée du mercredi 16 septembre

Rendez vous à Vakpossito à 9 h. Nous intégrons une réunion des femmes du village où elles prennent des décisions et s'organisent pour vivre en harmonie. Pendant ce regroupement, elles collectent de l'argent afin de pouvoir porter secours à l'une d'entre elles en cas de maladie, d'hospitalisation (il n'y a pas de système social et les frais médicaux doivent être avancés ainsi que le matériel et les médicaments). Ainsi, une personne qui n'a pas d'argent ne peut se faire soigner et risque fortement de mourir suite à la maladie, c'est pourquoi elles ont mis en place cette caisse de solidarité. Nous avons été accueillie les bras ouvert et remerciées de notre présence et de notre soutien dans leur lutte pour la défense de leurs droits.

Formation VIH/SIDA

Le mardi 15 septembre, nous avons suivi une formation sur la sensibilisation au VIH/SIDA avec Manassé (un bénévole de JMV). nous avons appris comment abordé la population par rapport à ce sujet et à nous préparer à certaines questions que les gens pourraient nous poser. Cela a été très instructif. Nous avons compris que ce sujet était encore mal connu par la population rurale et un peu mieux par la population urbaine. Certains pensent encore qu'il ne faut pas approcher les gens porteur du VIH ou qui ont le SIDA...

premiere séance alphabetisation

Mardi 15 septembre, 9 h, c'est la 1ère séance d'alphabétisation avec Abas, un jeune homme de 22 ans qui ne sait ni lire, ni écrire. Nous commençons par apprendre l'alphabet puis nous faisons une heure de mathématiques. Nous nous rendons compte qu'Abas sait compter mais qu'il ne sait pas écrire les chiffres. Il est très motivé et impatient d'apprendre, il voudrait tout faire le même jour.
18h, première séance d'alphabétisation avec un autre groupe, composé de 7 femmes et un homme. La majorité ne parle pas français mais en Ewé ou en Mina (dialectes locaux). Cependant, nous arrivons à nous faire comprendre car ils sont très motivés et à l'écoute. Nous commençons également par l'alphabet et nous décidons de ne pas faire de mathématiques pour l'instant. Nous nous revoyons le lendemain soir.

lundi 14 septembre 2009

sur le terrain

Ce matin, nous avons rencontré pour la première fois le groupe de personnes du quartier Gbossimé voulant participer à l'atelier d'alphabétisation. Cette première rencontre avait pour objectif de fixer les dates et horaires de chaque séance d'alpha. Dès le début, nous pouvons constater qu'il va falloir s'adapter aux besoins et planning de chacun. Nous devions nous rencontrer à 9h, la réunion est déplacée à 10h. A 10h, les femmes viennent nous voir pour demander de décaler la réunion à midi. Elles nous expliquent qu'elles doivent rester à leur stand dans la rue pour vendre car nous sommes lundi et qu'elles ont besoin d'argent pour vivre. Komlan, nous explique que le dimanche, les gens dépensent beaucoup pendant leur temps libre et vont également s'approvisionner en marchandise ce qui leur coûte cher. Nous nous retrouverons donc à midi. La réunion s'est très bien déroulée, nous avons fixé toutes les séances sur les créneaux horaires qui convenaient aux personnes. Ces dernières nous remercient beaucoup d'être là et de les aider, ce qui nous touchent énormément. Cet après-midi, nous sommes retournés voir l'association AIFED à Wakpossito (banlieue de Lomé). Nous les avons accompagnés sur le terrain à la rencontre de la population. Une rencontre a eu lieu avec des hommes et femmes d'un même village. la rencontre portait sur les droits de l'Homme et plus particulièrement sur le droit des femmes et leurs devoirs. Nous avons discuté de la violence faite aux femmes dans leur foyer et de la responsabilité des hommes ainsi que de la violence qu'elles peuvent subir lors des rapports sexuels. Les hommes ont une vision très réduites de la problématique. Ils témoignent que les femmes doivent les laisser vivre et qu'elles n'ont pas à leur dire ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Enfin, les femmes n'ont pas le droit de refuser de se soumettre sinon elles peuvent prendre des coups. les femmes disent que ceux sont les hommes toute la cause du problème, qu'ils ne sont pas raisonnés, qu'il faut davantage dialoguer dans une vie de couple et se modérer. Avant le départ, les habitants nous ont demandé notre nom. nous avons répondus en Ewé, ils ont applaudi et nous ont félicitées et encouragées à apprendre leur langue. Cette rencontre a été riche de réflexion et nous questionne énormément sur la place de la femme dans la culture togolaise en 2009.

une nuit un peu agitée

Imaginez-vous en train de dormir bien tranquillement quand soudain un petit bruit strident vous réveille. vous décidez d'allumer la lumière pour voir ce que c'est et LA ! devinez... Je vois un scorpion sur le mur au niveau de ma tête de lit. Au secours ! il se met à descendre et passe sous le lit. Je ne le vois plus. le lendemain, les bénévoles de l'asso ont mis de l'insecticide et ont tenté de nous rassurer mais ça n'a pas vraiment fonctionné. la cohabitation ne nous plaît guère et puis il ne paye pas le loyer lui ! sans doute voulait-il nous souhaiter "bonne arrivée" ou "weozon" comme les togolais le disent si bien. Enfin, tout est bien qui fini bien, ce soir nous changeons de chambre.

ça y est c'est le week-end

Nous avons profité de ce week-end pour découvrir un peu plus la ville de Lomé. Nous sommes allées samedi matin (accompagnées de 3 stagiaires infirmières et de BigCharles, bénévole à la JMV) à la caserne des pompiers pour la visiter et voir leurs moyens humains et matériels. nous avons eu l'honneur de faire le tour du bâtiment et des engards ainsi que: attention accrochez vous bien, de descendre du premier étage par le mât des pompiers. Waouh!!! Pour information, il n'existe que deux centres principaux de pompiers dans tout le Togo. les pompiers ici disposent de quelques véhiculent neufs mais la plupart sont vétustes. Ils disent être insuffisamment nombreux pour répondre aux appels et intervenir rapidement. L'état togolais a entendu les pompiers et de nouvelles recrues sont en train d'être formées, nous les avons vu en plein exercice (qui est loin d'être simple). Leur accueil a été très chaleureux et ils nous ont même invité à venir faire quelques jours de garde avec eux. L'après-midi, nous sommes allées au grand marché de Lomé: immense puisque nous n'avons pas pu en faire le tour complet. Les étales sont très diversifiés et répartis selon le produit vendu. En tant que Yovos (les Blancs), nous sommes très vite repérés et appelés de toute part pour acheter. La présence de bénévoles de l'asso avec nous, assure notre protection, étant bien connus sur le marché. Nous avons observés et appris qu'il fallait négocier longtemps avant d'acheter pour obtenir un produit à un prix raisonnable. cela peut prendre 30 à 45 min. Il faut se montrer sûr de soi et être tenace pour obtenir ce que l'on veut. Dans l'ensemble, les vendeurs Ameybos (les Noirs) restent agréables et souriants même lorsque l'on refuse d'acheter. En rentrant, nous avons fait le programme des première semaines de stage avec Komlan (président) et Senam (trésorier). Dimanche : découverte du quartier Gbossimé où nous vivons. en rentrant, nous sommes restées avec les enfants du quartier qui sont très contents de nous voir. ils nous ont appris quelques mots de vocabulaire Ewé (langue locale). le soir, nous avons fait la rencontre des bénévoles de la JMV des camps chantiers de cet été (environ 30).